Shetlands du Sud

Shetlands du Sud
Gorfou Macaroni à Elephant Island

jeudi 6 août 2009

Après l'Antarctique, l'Arctique !

Premières croisières en tant que guide-naturaliste dans l'archipel du Svalbard... Une expérience qui ressemble davantage à des vacances qu'à du travail !

Loin des grands bateaux luxueux où les mondanités sont de mises et les sorties strictement réglementées et organisées, le petit bateau russe "Pr Multanovskiy" n'accueille qu'une cinquantaine de passagers, tous motivés par l'ambiance conviviale de ce "renforcé-glace" qui est capable de se frayer une route (presque) partout.

Au bout d'un jour, tout le monde se tutoie, et la petite équipe de guides (on n'est que 3) est bien intégrée (et sollicitée !). Les sorties s'enchaînent au rythme de la météo, des sites intéressants, en concertation avec les compétences des guides, et qu'elles soient à pied ou en zodiac, marquent toutes par leur originalité ou les rencontres fortuites réalisées : ici un phoque, là des mouettes ivoires, des plongeons, là-bas un renard, ici des rennes, des morses, des groupes de bernaches, une dorsale de rorqual... Temps très fort du 2e séjour : le passage d'un troupeau de bélougas à moins de 10m de nous...

Le commandant ajoute sa touche personnelle avec une bonne humeur et un humour constants, et chaque opportunité de rendre le séjour inoubliable est saisie.

Je me suis tout simplement... délectée ! Photos en vrac !
























jeudi 26 février 2009

26 février, je quitte l'incroyable hospitalité de Jorge et sa famille...

Personne n'avait besoin de me convaincre de la gentillesse et de l'hospitalité des Argentins, mais je tombe encore sous le charme de ces gens si chaleureux et généreux. Aurait-il fallu qu'ils me donnent plus que ça aurait été difficile ! Accueillie comme une reine dans leur maison qui fait office également de gîte, j'ai bénéficié de la plus belle chambre, ai eu accès à volonté de ce qu'offrait leur finca (exploitation) et surtout ai été traitée comme leur fille et amie. Mes journées se sont donc déclinées, au choix et selon mes envies, en grasse matinée au bord de la piscine, en randonnées à cheval à travers les immenses plantations fruitières de la région, en tour en avionnette au-dessus de la ville, en virée en "boogy" (? je ne connaissais pas, mais tant de fierté dans le regard de Jorge de pouvoir m'offrir ce tour dans cette auto des sables...), en balade nocturnes dans la petite ville, en leçon de cuisine argentine, en découverte des lagunes remplies d'oiseaux (allez, je me suis prêtée à mon rôle de guide-naturaliste et ai expliqué les flamands roses et les hérons avec plaisir), en interview à la presse, ravie de pouvoir raconté l'Antarctique à ses lecteurs, en soirées entières à évoquer les voyages à vélo...
J'ai rencontré Jorge en 2003 sur les routes de Mendoza, durant un soir, et 5 ans après, il m'a offert tout ce que la petite ville de General Alvear peut m'offrir : 5 magnifiques journées de découverte, de partage et d'amitié...
Ce soir, je pars pour Buenos Aires, avec de magnifiques couleurs dans les yeux. Mais mes amis portenos seront là pour m'accueillir et m'offrir une dernière soirée dans ce pays que, décidément, j'adore...





























vendredi 20 février 2009

20 février : la saison 2009 se termine…

Bien plus soudée et plus détendue que précédemment, l’équipe de naturaliste s’est épanouie entièrement durant cette toute dernière croisière de la saison : chacun a vraiment eu conscience que nous étions là pour nos derniers jours en Antarctique, et a donné le meilleur de soi-même. A terre ou dans les zodiacs, pour les passagers, mais aussi le soir sur le bateau pour profiter de cette ambiance si particulière qui règne dans les huit-clos. Adopter cet état d’esprit m’a permis de m’émerveiller comme si c’était la première fois que je partais en Antarctique, et du soir au matin, me levant avant le réveil « officiel » pour un tour à la passerelle et me couchant après y avoir observé les derniers rayons du soleil, je me suis délectée de ce que la Nature nous a offert : des ballets de petits rorquals nageant à moins de 50m du zodiac, des phoques léopard s’amusant autour de nous et posant parfois même le museau sur les boudins, des petits manchots venant goûter nos pantalons, une otarie leuciste éclatante de blancheur au milieu de ses compatriotes à la fourrure brune, des colonies de pétrels géants qu’on pouvait approcher à presque les toucher, etc, etc, etc… Couchers de soleil époustouflants alternaient avec tempête de neige, ciel bleu étincelant avec vents glacés, et pourtant, on avait toujours la pêche !
Comme la saison fut dense et intense, comme c’est une expérience particulière, humainement et culturellement…

On parle du virus polaire : l’aurais-je donc contracté ?
La saison 2009 s’achève pour moi d’ores et déjà sur quelques promesses pour 2010…

Mais pour lors, je file dans l’arrière-pays argentin, près de San Rafael, pour quelques cabalgatas dans la Cordillère… Au galop !