Lorsque nous sommes en mer, entre 2 îles, le temps passe lentement, et les conférences se succèdent pour occuper les passagers... Une mer invariablement houleuse, un vent contraire et surtout des officiers hyper frileux et peu expérimentés nous font perdre beaucoup (beaucoup !) de temps, au grand désespoir de notre chef d'expédition - et de tous les naturalistes. Mais lorsque nous arrivons à destination, quel bonheur ! Toutes les vagues et l'ennui s'envolent à l'instant ! A ce moment, nous sommes tous à fond, les zodiacs tournent et les explications fusent. Et tous ces oiseaux potassés des heures et des heures dans mes guides, soirées après weekends, prennent tout à coup corps : et je décrouvre alors, en vrai, bécasseaux et rapaces, passereaux et nouveaux manchots, et comme une onde, mon enthousiasme passe alors, je crois, d'un passager à l'autre... Moment fort : la colonie d'albatros à sourcil noir et de gorfous sauteurs, réunis dans une joyeuse cacophonie sur des hauteurs d'une falaise, dominant quelques lions de mer venus se reposer, repus (après un festin de manchots ?!).
Les Malouines ? Et bien c'est aussi drôlement beau !!!
Mais nous revoici déjà en pleine mer, à peine 24h après avoir débarqué, avec un retard... probable de ... 1, 2 jours ? Les vagues écument sous le vent, se creusent, violentes mais superbes sous le soleil. Et le navire ralentit encore.... A quand, Ushuaia ? Mystère et boule de gomme !
